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DE LA VILLE DE PARIS.
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CCLXXV [CCXXIV]. — Lettres missives du Roy touchant la closture
DES FAULXBOURGS DE L'UNIVERSITE.
3 septembre i55i. (Fol. 2.35.)
Du mme jour de Septembre mil v° li. Ont esle apportées lettres missives du Roy par monsr Montaigne, dont la teneur ensuit :
3 septembre 15 51. tr De par le Roy.
"Très chers et bien amez, nous vous envoyasmes, dès l'année passée, noz lettres de commission pour, enlre autres choses, faire faire le desseing selon le­quel nous voullons estre encloz, avec bonnes mu­railles et fossez noz faulxbourgs de l'Université de Paris avec la ville'1'. Et à ceste fin, escrivismes dès lors à mess™ Jéronime Bellarmalo, nostre Ingenieulx et fortifficateur à Chaallons, de venir par devers vous pour faire led. desseing, le merquer sur les lieux, ainsi qu'il seroit par vous el luy advisé, et après le nous rapporter cn carte. Ce qui n'a encores esté faict, parce qu'il ne vous estoit mandé faire les fraiz dud. desseing cles deniers commungs de lad. Ville, combien quc ce soit pour le bien, decoration et augmentacion d'icelle, et que lesd, fraiz ne se puis­sent gueres monter. Depuis mess™ Jehan Portinaris nous a faict et monslré ung pourtraict qui nous a semblé fort à propos et bien dressé.
"A ceste cause, vous vous transporterez avec led. Portinaris et autres à ce congnoissans sur les lieux
qu'il convient enclorre et fortiffier, pour marquer avec paulx'2' Ies endroitz où il fauldra faire lesd, murailles et fossez; ce faict, calculler la despence neccessaire pour l'ouvraige de lad. nouvelle clos­ture, le plus justement que faire ce pourra; et en ce faisant, adviser où l'on pourra plus commodement prandre les deniers pour ce neccessaires, dont Mon­taigne, l'ung des habitans desd, faulxbourgs, nous a faict quelques ouvertures, qu'il vous dira. Et de tout ce que vous aurez faict, advisé, progecté et arresté lai dessus, vous en advertirez nostre amé et feal cousin le srde Chastillon, Chevalier de nostre ordre, vostre Gouverneur, auquel nous avons donné charge expresse de se informer à la verité comme les choses en yront et passeront, afin de le nous faire entendre, pour sur ce vous dire et declairer noz voulloir ct intencion.
"Donné à Fontainebleaue, le iumc jour de Sep­tembre mil vc li."
Signé: "HENRY."
Et au dessoubz : "Du Thier.»
Et au dessus :
k A noz très chers et bien amez, les Prevost des Mar­chans et Eschevins de nostre bonne ville et cité de Paris, à Paris, n
CCLXXVI [CCXXV]. — Rapport des jurez
19 septembre 155
"De l'ordonnance de mess" les Prevost des Mar­chans ét Eschevins de ceste ville de Paris, nous Loys Poireau, Guillaume Lebreton, maçons jurez du Roy nostre sire en l'office de maçonnerye, Guillaume Marchant et Jehan Chapponnet, aussi maçons mais­tres bacheliers oud. estat, certiffions à qui il apar­tiendra que, le samedi xixc jour dc Septembre mil v° cinquante et ung, nous sommes transportez sui-
de LA VISITATION DU QUAY DU PûRT AU FoiNG.
1. (Fol. 2.35 v°.)
les quaiz de ceste ville de Paris, le long.de la riviere de Seyne, à l'endroit du Port au Foing, pour veoir et visiter les rigolles et tranchées des terres faictes, de vingt toises dc longueur ou envi­ron, sur le devant dud. port, entre icelluy port et le chemyn desd, quaiz, ct savoir si les terres du fons desd, tranchées et rigolles est bonne et suffi-finlc pour seurement mectre, asseoir et poser les
O Voy.au sujet des fortifications de Paris à celte époque, les lettres patentes du roi Henri II, données à Nantes, le 18 juillet 1551, portant que, depuis l'an 152 5, l'on n'a cessé de travailler aux murs et aux fossés de la capitale, qu'il veut que ces travaux soient conti­nués de la largeur et de l'étendue adoptées jusque là, et poussés activement ; et que le Prévôt des Marchands et lés Échevins seront déchargés de toute responsabilité en ce qui concerne les réclamations faites par les particuliers qui pourraient se prétendre lésés dans leurs maisons ou propriétés par le tracé des fortifications et les travaux pour creuser les fossés ou élever les murs. (Vidimus de cel acte, Aro/iives nationales, K 954, n° 82.)
(2) Pieux, poteaux.